Léo Frankel

Léo Frankel

Léo Fränkel né près de Budapest en 1844 – mort à Paris en 1896.
C’est un orfèvre. Il séjourne en Allemagne et en Angleterre. Il s’installe à Lyon en 1867 et s’affilie à l’Association internationale des travailleurs. Il s’installe à Paris comme ouvrier-bijoutier et représente la section allemande de l’Internationale. Arrêté fin avril 1870, il est condamné en juillet à deux mois de prison, pour complot et appartenance à une société secrète (troisième procès de l’Internationale). Il est libéré par la révolution du 4 septembre 1870 qui renverse le Second empire et proclame la République. Il devient membre de la Garde nationale, membre du Comité central républicain des Vingt arrondissements et reconstitue, avec Eugène Varlin, le Comité fédéral de l’Internationale pour Paris.
Le 8 février 1871, il échoue dans sa candidature de député socialiste révolutionnaire aux élections à l’Assemblée nationale. Mais le 26 mars 1871, le XIII eme arrondissement de Paris l’élit au Conseil de la Commune. Il devient membre de la Commission du Travail et de l’Echange, puis de la Commission des Finances. Le 20 avril, il est nommé Délégué au Travail, à l’Industrie et à l’Echange. Il fait décréter des mesures sociales, comme l’interdiction du travail de nuit dans les boulangeries. Le 1er mai, il vote pour la création du Comité de Salut public mais se range vite dans la minorité du Conseil de la Commune. Pendant la Semaine sanglante, il est blessé sur une barricade de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à l’angle de la rue de Charonne. Il est sauvé par Élisabeth Dmitrieff. Il réussit à échapper aux soldats versaillais, se réfugie en Suisse puis en Angleterre. Le 19 octobre 1872, le sixième Conseil de guerre, le condamne à mort par contumace.
En Angleterre, il rejoint Karl Marx et l’Internationale de laquelle, en 1872, il vote l’exclusion de Bakounine. En 1875, il passe en Allemagne d’où il est expulsé , puis en Autriche où il est arrêté en octobre. Libéré en 1876, il se rend en Hongrie où il organise le Parti ouvrier (qui naîtra en 1880). En mars 1881, il est condamné à dix huit mois de prison. Libéré en février 1883, il devient correcteur d’imprimerie et collabore à la revue socialiste Gleichhet. En 1890, il revient en France et participe au Congrès fondateur de la Deuxième internationale. Sans grands revenus, il collabore au Vorwärts (journal des socialistes allemands) et à La Bataille de Prosper-Olivier Lissagaray. Il meurt d’une pneumonie en 1896.